- O.N.I.C.
- O.N.I.C.O.N.I.C. (Office national interprofessionnel des céréales)Organisme chargé, en France, de préparer et de mettre en œuvre les mesures gouvernementales d’organisation du marché des céréales, de leurs dérivés et du riz. Établissement public industriel et commercial doté de la personnalité civile et de l’autonomie financière, l’O.N.I.C. est placé sous la tutelle du ministre de l’Agriculture. Il est administré par un conseil central composé de représentants des producteurs, du négoce et des industries de transformation, des consommateurs et de l’administration, ainsi que par un directeur général nommé par décret.La loi du 15 août 1936 proposée par Georges Monnet, ministre du gouvernement de Front populaire, instituait l’Office national interprofessionnel du blé (O.N.I.B.). Depuis 1932, la crise mondiale de surproduction en blé et les récoltes excédentaires françaises de 1932, de 1933, de 1934 se traduisaient en France par une baisse importante des prix à la production. Les différentes tentatives de redressement du marché avaient été peu efficaces du fait du petit nombre de coopératives existantes, de l’armature insuffisante du négoce, et donc des faibles capacités de stockage. De plus, le suréquipement de la meunerie se traduisait par une vive concurrence et par une pression sur les prix. Enfin, des divergences d’intérêts existaient entre les producteurs, les négociants et les transformateurs. La création de l’O.N.I.B. rencontra de fortes oppositions: les négociants et les transformateurs y voyaient une restriction de leurs activités et une atteinte au libéralisme économique; les représentants des céréaliers craignaient l’emprise de l’État sur la production, qui pourrait ainsi imposer une politique de bas prix. Par la suite, ces derniers se rallièrent à l’O.N.I.B. et soutinrent de plus en plus son action.De 1936 à 1940, l’action de l’O.N.I.B., puis de l’O.N.I.C., visa à fixer les prix et à permettre leur application par différentes interventions: octroi de l’aval de l’Office aux effets émis par les collecteurs, agréés en contrepartie de leurs stocks, surveillance et réglementation du marché, monopole du commerce extérieur. En 1940, ses prérogatives en matière de prix furent transférées au gouvernement, mais ses attributions dans les autres domaines furent élargies. Ainsi sa compétence fut étendue aux autres céréales (d’où sa dénomination actuelle), et il fut doté de larges pouvoirs en ce qui concerne le recensement des disponibilités, la surveillance du travail en meunerie et la répartition des ressources.Depuis la mise en vigueur de la réglementation communautaire dans le secteur des céréales (1962), l’O.N.I.C est devenu l’organisme d’intervention chargé de mettre en œuvre cette réglementation en France. Dans cette perspective, il intervient pour acheter ou stocker les productions excédentaires, calcule les montants des prélèvements et des restitutions aux frontières et perçoit les fonds en vue du financement de la P.A.C., la politique agricole commune; il joue ainsi le rôle de relais avec le F.E.O.G.A., le Fonds européen d’orientation et de garantie agricole..
Encyclopédie Universelle. 2012.